Journée du 11 mars

 

Premier jour à Munich – La suite

Que d’aventures ! Que de péripéties ! Que de découvertes en ces premières heures munichoises !

Mais revenons là où nous en étions hier soir, c’est à dire au résultat du concours de poésie.

Les grandes (par le talent et non par la taille) gagnantes sont les jeunes Chloé, Romane et Mai-Phong qui se sont fendues du quatrain suivant :

« Quelle beau pays que l’Allemagne

Pour ce magnifique voyage

Que nous faisons à notre âge

Il faut faire péter le champagne »

Le connaisseur appréciera l’alcoolisme naissant ainsi qu’une conception toute particulière du genre du nom « pays ».

Des garçons remportent la seconde place (Tristan, Aaron, Noa, Yanis, Titouan, Roméo) avec ces vers :

« On fait un voyage magique

On part à Munich

Faites pêter le champagne

On part en Allemagne »

Le connaisseur, décidément fort sollicité, etc, etc.

La troisième place est conquise par Natalia, Rose, Maëlys et Sophie : 

« Je me balader dans la campagne

Mais tout est normal c’est en Allemagne

Un sanglier qui boit l’apéro

Et il buvait tout sauf de l’eau »

Le connaisseur est parti au bar noyer son chagrin.

Bref, la nuit dans le bus a été aussi pénible que prévue entre les discussions infinies de l’ado, les modulations vocales très alto de l’ado, les arrêts du bus au milieu de la nuit suisse, l’étroitesse des fauteuils, les envie de vomir des rangs du fond et j’en passe évidemment.

Mais enfin, au bout de ces moments riches autant en souvenirs qu’en odeurs, Munich s’éveille à nous et nous offre un solide petit déjeuner, apprécié de beaucoup mais pas de tous, car la fatigue, déjà, est là, qui marque les cernes et coupe l’appétit.

Une petite déambulation nous conduit au centre-ville, son clocher à carillons et personnages multicolores qui tournent en rond, son mât de cocagne, ses boutiques de souvenirs, ses églises aux hauts clochers. Bref, le terrain idéal pour un jeu de piste joyeusement et sérieusement effectué par les troupes revigorées par le beau soleil bavarois.

Nous prenons notre repas du midi dans une vénérable brasserie du XVIème siècle aux murs épais, aux verres larges et lourds, à la musique très bavaroise et aux plats sinon fins du moins propres à satisfaire les appétits les plus féroces.

Une petite marche digestive nous conduit vers le musée des techniques. En dehors du fait que l’on s’y perd assez bien, c’est un endroit fort intéressant qui divertit et intéresse les troupes encore valides car, oui, c’est l’heure où les corps de lâches se révèlent, épuisés par la dure nuit et nos déambulations urbaines.

Boutique de souvenirs du musée – bus – arrivée à l’auberge de jeunesse après un débarquement rock n’roll – installation dans les chambres – fatigue qui montre encore d’un cran- repas sur le mode cantine – douche – agitation dans les couloirs – nerfs à fleur de peau – professeurs au calme olympien qui règlent les petits conflits naissants – récupération des portables – dormir, enfin !